Nos lectures

Transition intérieure

« De toutes les nations… » Pour la catholicité des Églises, Groupe des Dombes, Cerf éditions 2023, 288p.

Une réflexion sur un sujet complexe, abordé pour la première fois par le Groupe des Dombes dont les écrits sont une référence en matière de dialogue oecuménique. Comment comprendre ce terme de catholicité, non au sens restrictif de l’Eglise catholique romaine mais au sens universel de « don de la totalité de la foi » ?

 

« L’économie de l’aimant  » Édouard Dommen 2016, Éditions Ouverture, 152 pages.

 » La deuxième partie envisage une alternative, une économie aimante, une économie porteuse de paix, et examine ses conditions d’existence. Elle commence par décrire des économies idéales ou utopiques. Comme l’équilibre stable de l’économie orthodoxe, une utopie est supposée être un termi­nus : une fois atteint, il n’y a plus de raison de la quitter.

 

« Laudate Deum » : le manifeste très politique du pape François face à l’urgence climatique.

Le pape François a signé, mercredi 4 octobre 2023, une nouvelle exhortation apostolique sur le climat, huit ans après son encyclique verte et sociale, « Laudato si’» . Dans « Laudate Deum », François s’élève fermement contre les climatosceptiques et exhorte les dirigeants du monde à l’action, avant qu’il ne soit trop tard.
Laudate Deum ici en pdf

Reliance: Michel Maxime Egger, Tylie Grosjean, Elie Wattelet: Actes Sud 2023, 480 pages

Relevé dans l’e-cotmec-info no 6

« La transition n’est pas seulement une affaire de panneaux solaires et de carottes, nous estimons que ce qui se passe à l’intérieur de nous est aussi important que ce qui se passe en dehors », déclare Rob Hopkins, initiateur du mouvement des villes en transition et préfacier du livre. Ce sont ces dimensions intérieures – culturelles, psychologiques et spirituelles – de la transition que les 3 auteurs entendent explorer. Leurs expériences durant des décennies au sein des réseaux de transition belges et suisses confèrent à…

 

Penser les relations écologiques en théologie à l’ère de l’antropocène: de Fabien Revol, Louk Andrianos, Guillermo Kerber, Collection Cerf Patrimoines, 320 pages, mars 2023, 

Relevé dans l’e-cotmec info no 5

En cette période géologique de l’anthropocène, l’espèce humaine entraîne des changements environnementaux irréversibles, façonnant ainsi l’avenir de tous les êtres vivants et de notre maison commune planétaire. La relation complexe entre les humains et les écosystèmes a principalement été médiatisée par l’économie et la technologie. Les religions ont également façonné ces interactions. Les réflexions sur l’écologie comme clé de lecture du monde arrivent à la conclusion que « tout est lié ». Cette affirmation de l’encyclique Laudato si’, du pape François en 2015, est une bonne manière lire les relations d’interdépendance entre les êtres existants sur la terre. De même, pour le Conseil oecuménique des Églises (COE) dans Ensemble vers la vie « il est vital d’affirmer que toute vie, l’oikoumène tout entier, est interconnecté dans le réseau de la vie de Dieu. » Être en relation a de nombreuses résonances théologiques telles que la théologie trinitaire, la théologie de l’alliance, entre autres. La vie chrétienne est entièrement concernée par les relations avec ses aspects interconnectés.
Cet ouvrage réalisé conjointement par la Société oecuménique et francophone de théologie de l’écologie (SOFTE) et le COE aborde des questions telles que : comment les relations écologiques façonnent-elles la pensée théologique chrétienne à l’heure actuelle ? Et quelles sont les implications écologiques de ce mode de penser pour la réflexion et l’action théologiques chrétiennes ?
Cet ouvrage a été dirigé par Fabien Revol enseignant chercheur à l’Université catholique de Lyon, Louk Andrianos, consultant pour la protection de la création, la durabilité et la justice climatique au Conseil oecuménique des Églises, et Guillermo Kerber du Service de formation de l’Église catholique romaine du Canton de Genève.

De l’aide alimentaire au droit à l’alimentation. Ressources, besoins et pistes de transformation à Genève, Atre explicite de ce travail de recherche mené par Ossipow L, Counilh A-L, Cerf Y, Martenot A, Renevier J, HETS, Genève, 28.3.2023, 142 pages.

Relevé dans l’e-cotmec info no 5

Environnement

Vous trouverez ici les publications sélectionnées par la Cotmec se rattachant au thème « Environnement ».

Ailton Krenak:  Idées pour retarder la fin du monde  (Editions Dehors, 2020) 64 pages

Relevé dans l’e-cotmec info no 1

Les peuples autochtones d’Amérique du Sud ont connu une forme de fin du monde au xvie siècle après l’invasion de leurs terres par les Européens. Dans ce petit livre Ailton Krenak, figure éminente des luttes autochtones du Brésil, se demande en quoi cet héritage ne pourrait pas fournir un regard averti pour affronter les conséquences du nouveau régime climatique de l’Anthropocène. Cette parole, véritable anthropologie inversée, se situe au lieu d’un renversement de perspectives : avec la mutation en cours des conditions du…

 

Stephane Hessel à 93 ans: Indignez-vous, (Edition Indigene, 2011) 32 pages

Relevé dans l’e-cotmec info no 1

Pour Stéphane Hessel, le « motif de base de la Résistance, c’était l’indignation. » Certes, les raisons de s’indigner dans le monde complexe d’aujourd’hui peuvent paraître moins nettes qu’au temps du nazisme. Mais « cherchez et vous trouverez » : l’écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l’état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au « toujours plus », à la compétition, la dictature des marchés financiers, jusqu’aux acquis bradés de la Résistance -…

 

Christian Arnsperger: L’existence écologique (Seuil, 2023) 432 pages. Critique existentielle de la croissance et anthropologie de l’après-croissance

Relevé dans l’e-cotmec info no 3

Pouvons-nous réellement (ré-)habiter notre condition terrestre sans faire face à ce qui se joue au plus profond de nous-mêmes ? Si le capitalisme continue obstinément d’orchestrer une croissance économique mortifère et insoutenable, c’est qu’il se sert adroitement de nos fragilités existentielles. L’économie est en effet traversée d’enjeux tenaces et profondément enfouis, le plus souvent invisibles, comme le déni de la mortalité, la peur de la fragilité et de la souffrance, et l’angoisse du manque et de l’annihilation, qui peuvent court-circuiter notre capacité d’empathie et notre conscience environnementale pour faire de nous des êtres peu clairvoyants, impulsifs et parfois destructeurs.

 

Christian Arnsperger: L’homme économique et le sens de la vie (Textuel, 2011) 144 pages

Relevé dans l’e-cotmec info no 3

Les crises à répétition du capitalisme nous montrent que si nous ne changeons pas de modèle, tout ira de mal en pis. Il ne suffit pas de changer quelques règles : il faut repenser le sens même de la vie humaine, et comprendre en profondeur comment notre économie fonctionne. Nous avons en nous à la fois un « capitaliste intérieur » (gouverné par la peur et l’appât du gain) et un « alternatif intérieur » (aspirant à une vie meilleure, plus libre, plus autonome). Tout l’enjeu d’une autre économie est donc de savoir comment…

 

Dave Goulson: Terre silencieuse. Empêcher l’extinction des insectes (Rouerge, 2023) 400 pages

Relevé dans l’e-cotmec info no 4

Comment protéger la biodiversité en danger partout sur la planète ? Comment sauver notre avenir sur une planète aujourd’hui en souffrance et empêcher la sixième extinction qui pourrait nous être fatale ? En 1962, la publication du livre de Rachel Carson, Printemps silencieux, produisit un choc international. En dénonçant l’effet des pesticides sur l’environnement, et tout particulièrement sur les oiseaux, Rachel Carson alertait sur la fragilité du vivant et la nécessité de protéger la planète pour protéger les êtres…

Corinne Pelluchon: L’espérance, ou la traversée de l’impossible (Rivages, 2023) 144 pages

Relevé dans l’e-cotmec info no 4

Les risques écologiques et politiques actuels expliquent le climat d’anxiété dans lequel nous vivons. Tout en soulignant la dynamique destructrice du désespoir, Corine Pelluchon montre que la confrontation à la possibilité d’un effondrement de notre civilisation est paradoxalement l’occasion d’un changement ouvrant un horizon d’espérance. Cela suppose de comprendre que l’espérance n’a rien à voir avec l’optimisme qui masque la gravité de la situation et qu’elle se distingue aussi de l’espoir qui exprime le souhait de voir…

 

Martine Regert (direction): Abeilles – une histoire intime avec l’humanité. (Cherche Midi, 2019

 

 

 

 

 

 

Relevé dans l’e-cotmec info no 4

Abeilles. Une histoire intime avec l’humanitéL’abeille nous fascine. Et ce n’est pas sans raisons ! L’abeille, or vif bruissant de merveilles,  » si fine et si mortelle « , est le seul insecte à entretenir des liens si féconds et intimes avec l’humanité. Les hommes exploitent les produits de la ruche de façon récurrente dès le début du Néolithique. Produisant le nectar des dieux, l’abeille est dotée d’une énergie symbolique positive dans tout l’Occident. Et elle occupe une place essentielle dans les écosystèmes. Par son…

 

Gilbert Rist: La tragédie de la croissance (SciencesPo, 2018)

Alors que les politiciens et les économistes sont en quête, souvent désespérée, de croissance, Gilbert Rist, l’une des chevilles ouvrières du livre de la Cotmec « Trop riches, trop pauvres », la considère comme « une tragédie ». i
L’auteur s’attache à nous faire comprendre pourquoi, dans notre système économique, la croissance est nécessaire et comment elle conduit à la destruction des conditions de la vie humaine sur notre planète. Il commence par une critique fondamentale de la « science économique dominante » qui a contribué à créer les problèmes se posant aujourd’hui à notre monde. Dans une seconde partie intitulée « Comment changer », il indique des pistes pour « ne pas laisser l’avenir sans espérance ». Comme, par exemple, la restauration des « communs » au bénéfice des institutions communautaires ou l’ajout des droits de la nature aux droits humains.
De multiples initiatives surgissent aujourd’hui, avec une prise de conscience progressive d’un objectif commun: transformer un système qui détruit la nature et accroît dramatiquement les inégalités sociales. Ce qui implique de se contenter de moins, de réduire son train de vie. Pas facile, après tant d’années d’addiction à la croissance! Mais le temps presse: « Ne nous hâtons pas trop lentement », conclut Gilbert Rist.

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i La tragédie de la Croissance, Les Presses SciencesPo, Paris 2018

 

Pape François: Laudato si’ lettre encyclique sur la sauvegarde de la maison commune 2015.

Laudato si’

 

Bernard Perret: Pour une raison écologique (Flammarion 2011)

couv perret raison ecologique

Pour Bernard Perret, ingénieur, socio-économiste et écrivain, l’heure n’est plus  à  l’alignement  des  (mé)faits attendus et inévitables d’une crise climatique globale. Il part du principe qu’ils sont désormais connus, scientifiquement étayés et archi-médiatisés. Et Pourtant… Cette (omni)présence d’une catastrophe écologique à venir ne produit que peu d’effets : ni dans notre environnement  social balisé par l’économie, ni, plus grave, dans la «  raison  » d’Etat, ni, a fortiori, dans la conduite des marchés, siège supposé de la fameuse «  raison marchande  ». Ce  triple  constat est  suffisamment inquiétant pour mériter qu’on s’y attarde et qu’on en analyse  les fondements.

Pourquoi,  face  à  un danger avéré, persiste-t-on dans des modèles qui ont prouvé leurs limites  ? Pourquoi donne-t-on pour acquis que les solutions techniques viendront à bout des contraintes environnementales ? Surtout dans un contexte où «  la  raison économique qui  ignore la nature  » prouve son insuffisance ? Même dans  l’éventualité que  l’on parvienne à maîtriser le découplage entre la croissance et son impact sur l’environnement, la finitude de notre système ne nous dispensera pas de «  consommer et vivre autrement  ». Mais  surtout,  l’auteur  va  plus loin  : il explore les perspectives offertes et ambitionne de mettre à  jour « les conditions sociales de  la transition vers un nouveau modèle de développement.»

Vers la sobriété heureuse
2010

couv rabhi vers sobriete heureuseCe petit livre est un appel à recentrer nos sociétés sur l’essentiel, sur l’être, au détriment de la consommation outrancière et destructrice actuelle. Son auteur porte un regard critique sur la modernité qu’il considère comme une imposture qui ne tient pas ses promesses et engendre un gaspillage déraisonnable. Il s’élève également contre « le lucre omniprésent, omnipotent et omnicrétinisant » et dresse un constat amer sur l’éducation devenue « une machine à fabriquer des soldats de la pseudo économie, et non de futurs êtres humains accomplis ». Il pose finalement une double question : « Quelle planète laisserons-nous à nos enfants… et quels enfants laisserons-nous à la planète ? »

Face à la puissance du lucre, il propose la modération, la sobriété, qu’il définit comme « une forme déclarée de résistance à la consommation outrancière. Elle peut être justifiée par le besoin de contribuer à l’équité, dans un monde où surabondance et misère cohabitent. Le monde religieux en a fait une vertu, une ascèse. En réalité, c’est un peu tout cela, mais plus que cela. » Bien qu’il dresse une critique radicale de la société industrielle capitaliste, l’auteur conserve une posture optimisme et préfère tourner son regard vers les initiatives locales qui fleurissent et sont « autant de prototypes anticipant sur ce qui sera universellement indispensable dans un avenir […] totalement incertain ».

Nature et Spiritualité
2008

nature_et_spriritualiteCe nouveau livre de Jean-Marie Pelt veut mettre en lumière les profondes convergences des grandes traditions philosophiques, spirituelles et religieuses du monde sur des points essentiels de la sensibilité moderne : nécessaire sobriété écologique pour limiter l’épuisement des ressources naturelles, alliance de l’homme et de la nature pour maintenir les grands équilibres biologiques et climatiques, enfin, mise en cause du rêve prométhéen où sciences et techniques, étroitement liées au capitalisme, emmènent l’humanité au pas de charge dans un rêve de puissance et de domination, au mépris de toute modération et sagesse.

Nature et spiritualité nous invite donc à observer les relations des grandes religions du monde avec la nature. Ainsi l’hindouisme, le taoïsme, le bouddhisme, l’islamisme, le judaïsme, le christianisme nous disent que le sort de l’homme et celui de la nature sont étroitement liés. Raison de plus pour ne pas oublier que l’homme est doué de potentialités spirituelles et que le réduire à ses seules dimensions économiques et sociales serait l’amputer des valeurs qui font la singularité et l’honneur de l’humanité.

Pour Jean-Marie Pelt, une nouvelle éthique s’impose, celle d’une écologie spiritualiste, seule voie porteuse d’avenir. Ce livre empreint d’une grande sensibilité et souvent très émouvant recèle un puissant témoignage d’espérance.

Changements climatiques. Impasses et perspectives
2006

changementclimatiquesLe réchauffement climatique fait planer une menace globale sur la planète. En particulier sur les populations les plus vulnérables du Sud, déjà victimes des premiers effets dramatiques des dérèglements. En 2005 à Montréal, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques a tenté de garantir la pérennité du Protocole de Kyoto au-delà de 2012. Mais la prise de conscience mondiale se heurte aux intérêts nationaux et les mesures engagées pour limiter les émissions de gaz à effet de serre restent dérisoires. En cause, le productivisme économiciste des logiques dominantes et l’intérêt à court terme des secteurs qui en profitent.

Tandis que le Nord – les Etats-Unis en tête – refuse ou contourne toute réelle remise en question de son modèle de société, les nations industriellement émergentes n’acceptent pas de voir entraver leur propre développement économique. Certaines solutions mises en œuvre – crédits d’émission de carbone alloués sur la base des rapports de force – restent prisonnières de mécanismes du marché qui nient l’équité et les responsabilités historiques des grands pollueurs.

D’autres voies existent, basées sur les initiatives de villes et de communautés visant l’amélioration de l’efficacité énergétique et la mise en œuvre de technologies propres. Sans attendre les effets lointains de ces politiques, les pays du Sud exigent aussi que les principaux responsables du réchauffement payent pour les dégâts causés, en les  aidant à s’adapter à la part des changements climatiques devenue inévitable. Jusqu’à présent, le Nord a largement fait la sourde oreille. Un nouveau partenariat Nord-Sud est pourtant indispensable, tant pour prévenir le pire que pour guérir des premiers soubresauts du climat.

Pour une écologie chrétienne
2004

Le désastre écologique, le mépris de la création et l’exploitation égoïste des ressources naturelles obligent les hommes à réfléchir d’urgence à l’avenir de la planète. Les chrétiens plus que les autres. En effet, la glorification de la nature par toute la Tradition chrétienne, le respect de la création inscrit dans la Bible et le souci écologique de Jean-Paul II devraient placer les baptisés aux avant-postes de l’engagement pour un monde où l’homme serait le gestionnaire humble et responsable de son environnement. Un audacieux plaidoyer pour une écologie chrétienne à partir d’une triple réflexion scripturaire, historique et théologique.

Préface par Mgr Olivier de Berranger, Mgr Jean-Louis Bruguès et Mgr Michel Dubost. Hélène et Jean Bastaire travaillent depuis longtemps à l’élaboration d’une mystique chrétienne de l’écologie. Ils ont publié aux Editions du Cerf : Le chant des créatures (1996), Chiens du Seigneur (2001), le Dieu mendiant (2003).

Ecologie et spiritualité
2002

eco_spriritualitePlusieurs auteurs dressent un état des lieux sur les derniers développements de l’écologie et des ses rapports avec la vie citoyenne, les religions ou la philosophie. Avec les plumes, entre autres, de Jacques Brosse, André Comte-Sponville, Eugen Drewermann, Albert Jacquard, Jacques Lacarrière, Théodore Monod, Jean-Marie Pelt, Pierre Rabhi, Annick de Souzenelle…

Chacun peut constater que l’état du monde se dégrade, que la civilisation du progrès et du libéralisme, si elle continue à fonctionner sans frein, est autodestructrice. Si les puissants du monde se refusent à agir, une nouvelle conscience écologique s’affirme néanmoins chez les individus des quatre continents, préparant les fondements d’une autre mondialisation, fraternelle et spirituelle. Les acteurs et penseurs du monde contemporains réunis ici partagent ce souci et cet espoir et viennent, en éclaireurs, nous apporter leurs vues sur les derniers développements de l’écologie, se rapports avec la vie citoyenne, les religions ou la philosophie.

Un état des lieux passionnant qui, s’il fait la part belle à la poésie et à la contemplation, n’en est pas moins un appel à l’action

Paix et justice pour la création entière
1989

paix_justiceDocument du rassemblement œcuménique européen « Paix et Justice » qui s’est tenu du 15 au 21 mai 1989 à Bâle.  A cette occasion, 700 délégués et des milliers de croyants se sont réunis. Ce document détaillé reproduit intégralement les résultats et les recommandations qui en sont ressorties.

La paix et la justice s’embrassent ». Cette parole du psalmiste a constitué l’idée directrice de notre Rassemblement. Mais combien nous sommes loin de cette promesse ! Des millions d’homme, de femmes et d’enfants sont victimes de la pauvreté, de la faim et de la guerre. Les droits fondamentaux de l’homme sont constamment violés. Des espèces animales et végétales disparaissent définitivement. Notre vie à tous et celle des générations à venir sont mises en question aujourd’hui. Que nous dit l’Evangile à cet heure, à nous, chrétiens d’Europe ?

Le dessein de Dieu sur l’humanité demeure finalement un mystère que nul ne peut sonder. Mais confiants dans l’Evangile, nous sommes certains que Dieu conduira sa création à la rédemption. Tel est le message langé lors du Rassemblement de Bâle.

 

Solidarité internationale

Vous trouverez ici les publications sélectionnées par la COTMEC se rattachant à la coopération internationale et aux rapports Nord – Sud.

 

Haïti, réinventer l’avenir
2012

couv haitiHaïti, 12 janvier 2010. En moins d’une minute, un tremblement de terre détruit une partie de la capitale Port-au-Prince et plusieurs villes voisines. Plus de 230 000 morts, 300 000 blessés et plus d’un million de sans-abri. Un formidable élan de générosité international mais aussi une multitude d’interventions humanitaires non exemptes de critiques. Une nouvelle fois, Haïti est blessée. Affaiblie par un demi-siècle de gestion politique, économique et sociale désastreuse ainsi que par une succession de catastrophes naturelles (cyclones, inondations, sécheresses, épidémies), la « perle des Antilles » se relèvera-t-elle  ?

Beaucoup sont ceux qui aujourd’hui répondent par l’affirmative malgré l’importance des obstacles à surmonter. Comme si le 12 janvier 2010 marquait la fin d’une époque et donc le début d’une autre.

 

Le marché de la faim
2007

marche_faimIssu d’une grande enquête internationale et encouragé par Jean Ziegler, actuellement rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation, le film We Feed the World montre les ravages causés à travers le monde par les multinationales de l’agroalimentaire. Dans ce livre, les éléments du film sont complétés par un grand nombre d’informations supplémentaires. Pendant un an, le réalisateur autrichien Erwin Wagenhofer a rencontré en Autriche, en Espagne, en France, au Brésil et en Roumanie les acteurs et les victimes d’une agriculture industrialisée à l’échelle mondiale. Pour chaque pays, il met le doigt sur les conséquences écologiques et sociales désastreuses de l’exploitation intensive des terres. Chaos social et pollution ; emploi dangereux des techniques génétiques et manipulations politiques ; destruction du marché local et famine – nos aliments « bon marché » coûtent très cher aux pays où ils sont produits. Le Marché de la faim montre et analyse, dans plusieurs régions du monde, ce que Jean Ziegler nomme « l’aliénation de la mondialisation qui détruit l’agriculture traditionnelle ».

 

Quel Développement ? Quelle coopération internationale ?
2007

quel developpementTamara Kunanayakan, chercheuse, militante sri lankaise explique l’histoire du texte révolutionnaire qu’est la Déclaration du droit au développement, son contenu, sa validité juridique, sa pertinence pour l’avenir… Son analyse, qui constitue plus de la moitié de l’ouvrage, est complétée par trois autres contributions dont la diversité souligne les ouvertures et les convergences : Arnaud Zacharie, secrétaire politique du CNCD (Belgique), montre le recul enregistré avec les « Objectifs du millénaire » ; Walden Bello, figure de proue de l’institut asiatique de recherches Focus on Global South, dissèque la déliquescence du « post-Consensus de Washington ». Rémy Herrera, chercheur au CNRS (Paris I) et militant altermondialiste, trace des perspectives d’espoir en faisant découvrir l’Alternative bolivarienne pour les Amériques, l’ALBA, ce qui signifie « aube » en espagnol.

Des questions récurrentes, où se confondent souvent «croissance», «développement», «aide au développement», «coopération internationale»… A cette confusion, la Déclaration sur le droit au dévelop­pement, adoptée en 1986 par l’Assemblée générale des Nations Unies, apporte des réponses. Il s’agit d’un texte fondateur plus que jamais d’actualité. Cependant, bien qu’approuvée avec 146 voix pour, une seule opposition, les Etats-Unis, et une dizaine d’abstentions, elle ne fut jamais appliquée. Ce produit de la décolonisation, fruit de 25 ans d’efforts du Mouvement des non-alignés, fut emporté par la vague néolibérale.

Face aux impasses actuelles, il apparaît urgent de s’en réapproprier les concepts. D’une grande audace, il pourrait devenir source d’inspiration pour tous les mouvements luttant pour la solidarité internationale : placer l’être humain et les peuples au centre du développement, promouvoir le droit des peuples à l’autodétermination, la participation populaire, la démocratie, obliger les Etats à coopérer entre eux au lieu de se concurrencer sur le dos des plus faibles, lancer un désarment général au profit du bien-être pour toutes et tous…

 

Les brigadistes suisses au Nicaragua (1982-1990)
2006

brigadiste_suisse_nicaraguaCet ouvrage offre pour la première fois une vue d’ensemble complète du mouvement brigadiste et de ses activités. Recourant à de nombreux fonds d’archives inédits, il passe en revue les différents types de brigades constitués par la solidarité suisse et tente d’approcher leur réalité au fil des engagements. Se révèle alors, grâce à une enquête par questionnaire et à de nombreux témoignages oraux récoltés, le vécu quotidien parfois dramatique des volontaires suisses au Nicaragua. Histoire vue d’en bas, cette étude met en lumière un rêve partagé qui, aujourd’hui, apparaît comme un chapitre essentiel de la solidarité internationale du XXe siècle.

Petit pays d’Amérique centrale, le Nicaragua, dans les années 1980, est le nom d’un symbole: engagé dans un processus révolutionnaire qui souhaite en finir avec la misère, il se heurte à l’intransigeance des puissants. Partout dans le monde, des centaines de milliers de personnes militeront pour assurer la survie à ce que la révolution des pauvres incarne avant tout : l’espoir en un monde meilleur et plus juste. Parmi eux, les brigadistes suisses : quittant pour quelque temps le bien-être étouffant de leur pays, ils tentent d’apporter une aide concrète à des gens qui en ont besoin tout en écoutant leurs histoires.

Construisant des écoles, des ponts et des maisons d’habitation, collaborant à la récolte du café et travaillant dans les champs, ils se solidarisent avec un projet dont ils partagent les idéaux politiques et connaissent peu à peu ce qui, au Nicaragua, est omniprésent : la pauvreté et la guerre. Comment vivent-ils leur engagement? Quels sont ses objectifs et quel pourrait être, en termes d’efficacité, mais aussi à un niveau individuel, le bilan de la solidarité active avec la révolution sandiniste?

 

 Changer le monde: nouveau mode d’emploi
2005

changer le mondeOù va l’altermondialisme ? Après avoir proclamé la nécessité d’un ordre planétaire qui ne soit pas dominé par l’intérêt financier, le mouvement est à la recherche d’un nouveau souffle.

La crise traversée par la branche française de l’association Attac le confirme. La contestation des logiques néolibérales n’était-elle qu’un feu de paille, une révolte éphémère butant sur la force d’un capitalisme capable de digérer toutes ses contestations, même les plus radicales ? Cofondateur du Forum social mondial qui prit naissance en 2001 à Porto Alegre au Brésil, Chico Whitaker livre ici son diagnostic et son projet.

L’altermondialisme n’a pas d’avenir s’il reste prisonnier des vieux réflexes politiques du XXe siècle : avant-garde éclairant le peuple, rôle dirigeant du parti, programme unique de revendications et directives à appliquer par tous. En utilisant ces vieilles recettes, les partisans d’une alternative à la mondialisation financière se condamnent à l’échec. A l’inverse, Chico Whitaker nous présente le nouveau mode d’emploi pour changer le monde proposé par les forums sociaux mondiaux.

Tout en renforçant l’espace où se rencontrent ceux qui, dans leur diversité, font déjà l’expérience de changer le monde, il repousse l’idée de transformer les forums en une nouvelle Internationale. Loin d’un grand soir qui révolutionnerait la planète d’en haut, l’espérance de Chico Whitaker repose sur la mise en réseaux de ceux qui, dans leur pratique, privilégient l’humain par rapport au profit financier en combinant changement social et changement personnel.

 

Le pétrole du Tchad: rêve ou cauchemar pour les populations ?
2005

petrole_tchadDans la stratégie de diversification de leurs champs pétroliers, les responsables d’Esso ont jeté leur dévolu, à partir des années 1970, sur le sud du Tchad, une région peuplée majoritairement de paysans. Aujourd’hui sur les terres agricoles et au milieu des forêts du Tchad se trouvent des installations modernes, des stations de pompage et de surveillance, des pistes d’atterrissage, des dépôts et ateliers de réparation, le tout entraînant un énorme bouleversement de mode de vie des populations concernées, surtout au Tchad, mais également au Cameroun.

Avec cet ouvrage, les auteurs et les éditeurs souhaitent contribuer à la recherche de solutions pour les conflits relatifs aux ressources naturelles.

 

La mondialisation, et après…: quel développement au 21e siècle
2004

mondialisation_et_apresLes pays en développement profitent-ils de la mondialisation ? ou en souffrent-ils ? Quelles sont les alternatives possibles ? À l’heure de la mondialisation, les pays industrialisés dictent leur politique économique à une majorité de pays en développement. Peter Niggli appelle à un nouveau régime de régulation de l’économie mondiale, qui laisse plus de marge de manœuvre aux différents pays pour définir leurs propres stratégies de développement et les libère de l’étau de la libéralisation des marchés financiers. Un tel changement de cap exige cependant que l’opinion publique des pays industrialisés s’oppose au nouvel « impérialisme libéral » conçu par les États-Unis pour lutter contre le « terrorisme ».

 

Lueur de paix et persistance chronique de l’impunité: Rapport annuel sur la situation des droits de l’homme dans la sous-région des Grands Lacs
2004

Ce rapport est le fruit d’une observation permanente des droits humains effectuée à travers son réseau d’observation qui s’est agrandi avec le temps. Aujourd’hui il couvre le Burundi, le Rwanda et quelques régions de la République démocratiques du Congo. Le rapport de l’année 2003 brosse un tableau non reluisant de la situation des droits de l’homme dans les trois pays. Durant cette année-là, une lueur d’espoir parvient à percer la morosité habituelle par l’avancée des processus de paix au Burundi et en RD Congo et la tenue des élections pluralistes au Rwanda.

 

 

Economie – Finance

Vous trouverez ici les publications sélectionnées par la COTMEC liées aux thèmes de l’économie et de la finance.

L’homme économique et le sens de la vie. Petit traité d’alter économie

 

 

 

 

Finances publiques: lutte des caisses, lutte des classes ?
2008

Ce livre réunit les contributions d’auteurs issus de la société civile et du monde académique. Il décrit les mécanismes de la concurrence fiscale à l’échelle internationale et entre les cantons suisses, le rôle du paradis fiscal helvétique et de son secret bancaire. Il examine les impacts de la politique financière actuelle sur le financement des prestations sociales de l’État et des services publics. L’ouvrage présente en outre des pistes de réflexion pour une fiscalité équitable.

Il est surprenant que dans un pays aussi riche que la Suisse, l’opinion publique se soit ralliée à la prétendue nécessité de «faire des économies» en raison du mauvais état des finances publiques.
En réalité, il est cynique d’invoquer les « caisses vides » de l’État pour justifier des coupes dans les dépenses publiques, car cette manière de présenter les choses occulte les baisses d’impôts largement accordées depuis une vingtaine d’années aux détenteurs de hauts revenus et de capitaux.
Tant en Suisse que sur le plan international, la « crise financière de l’État » est l’expression d’une redistribution des richesses qui favorise les nantis en pénalisant les pauvres. Lutter contre les inégalités croissantes en matière de fiscalité, c’est donc redonner à la population les moyens de prendre son avenir en main.

Ce livre décrit les mécanismes de la concurrence fiscale à l’échelle internationale et entre les cantons suisses, le rôle du paradis fiscal helvétique et de son secret bancaire. Il examine les impacts de la politique financière actuelle sur le financement des prestations sociales de l’État et des services publics. L’ouvrage présente en outre des pistes de réflexion pour une fiscalité équitable.

 

Banque du Sud et nouvelle crise internationale

2008

banquedusudEn pleine crise des subprimes, dont les conséquences n’ont pas fini de se faire sentir dans l’économie mondialisée, sept pays l’Amérique latine lancent une Banque du Sud qui pourrait jeter les bases d’une autre architecture financière internationale.

En combattant inlassable, Eric Toussaint propose dans ce livre une approche claire et synthétique, destinée à des non-spécialistes, de l’état des résistances au néolibéralisme, du contexte économique international contemporain ainsi que des principaux défis que rencontrent la mise en pratique d’alternatives comme cette Banque du Sud, l’audit de la dette et de profonds changements constitutionnels. Les expériences récentes de l’Equateur, du Venezuela et de la Bolivie sont l’objet d’une analyse précise.

Loin de se cantonner au diagnostic, chaque partie du livre aboutit à des propositions d’alternatives directement liées aux expériences en cours. Outil essentiel de décryptage d’un monde de résistance à la barbarie, l’ouvrage passionnera celles et ceux sui sont à la recherche d’alternatives à la mondialisation néolibérale en Amérique latine comme ailleurs.

 

L’argent responsable
2008

argentresponsable_140pxLes conséquences de la crise des crédits hypothécaires douteux aux Etats-Unis se révèlent plus graves de jour en jour. L’instabilité des marchés financiers et les scandales qui ébranlent les grandes banques montrent à quel point la recherche de la maximisation du profit à court terme est contraire au développement durable. La Déclaration de Berne (DB) et la Fédération Romande des Consommateurs (FRC) publient un guide pratique qui répond aux interrogations des épargnants et des investisseurs responsables.

Que font exactement les banques avec notre épargne? D’où provient le rendement de nos placements financiers? Comment s’assurer que l’argent placé ne soit pas investi dans l’industrie de l’armement ou des entreprises qui violent les droits humains? Que font des entreprises pétrolières comme BP et Total dans des fonds d’action considérés comme durables? Les fonds de placement qualifiés de «durables» le sont-ils vraiment? Quels sont les critères de sélection utilisés?

Le guide pratique L’argent responsable. Comment investir de manière éthique, écologique et sociale dresse un panorama des principales offres en termes de fonds de placement durables et d’investissements socialement responsables disponibles sur le marché. Cet ouvrage est un véritable outil de réflexion pour orienter le lecteur dans ses choix, indépendamment de toute pression commerciale. Il explique notamment le fonctionnement des différents instruments financiers (hedge fund, société de private equity ou dérivés).

L’argent responsable s’adresse aussi aux consommateurs qui désirent connaître la véritable nature de leur banque et de sa politique en matière de développement durable et de responsabilité sociale. L’auteur ne se contente pas de présenter une liste de banques et d’institutions financières qui proposent des comptes verts ou des possibilités de placement alternatives, mais il analyse également la logique des marchés financiers globalisés et démontre dans quelle mesure elle est contraire à un rapport responsable à l’argent.

 

Permis d’évader: quelques règles du jeu de la fiscalité suisse DVD
2007

cover.inddCe film offre une vision à la fois ludique et riche d’enseignements d’une thématique – ô combien importante de nos jours ! La réalisatrice raconte la fiscalité au moyen d’animations amusantes dans une forme nouvelle et accessible à tou-te-s. Plusieurs interviews captivantes (comme celles de Sébastien Guex, Uni Lausanne; Gerold Bührer, economiesuisse; Fulvio Pelli, PRD; Andreas Missbach, DB et des militants d’Attac) sont très enrichissantes, aussi bien pour le spécialiste que pour le novice en la matière.

 

Les crimes de dette
2007

crimedetteLa partie I est écrite par Laura Ramos, juriste argentine. Elle part d’un diagnostic clair et précis de la genèse de l’endettement des nations pour déboucher sur des propositions dont les mouvements sociaux et les citoyens peuvent se saisir pour dessiner des pistes et des solutions.

La partie II, rédigée par Eric Toussaint, président du CADTM Belgique, Hugo Ruiz Diaz, conseiller juridique du CADTM, est consacrée aux différents types d’audits auxquels il faut soumettre la dette.

La partie III, écrite par un collectif du CADTM, analyse la dette publique externe et interne de l’Equateur en concluant que la majeure partie de celle-ci est illégitime et doit être annulée. Jusqu’à l’élection du président équatorien Rafael Correa fin 2006, près de 40{f4997d4cd9f0a8eb824f6bed07fe43193e82c8384d4866801ec683581a711682} du budget équatorien étaient déviés vers le remboursement de la dette publique. Le double de ce que les pouvoirs publics dépensaient vers le domaine social (éducation, santé, pensions,…). Le nouveau gouvernement a annoncé sa volonté de renverser la vapeur en réduisant le remboursement de la dette et en augmentant radicalement les dépenses sociales. L’Equateur est à la croisée.

 

Délégitimer le capitalisme: reconstruire l’espérance
2005

delegitimer_capitalismeAprès trois siècles de développement du capitalisme, une richesse énorme a été produite. Et cependant, jamais il n’y a eu autant de pauvres et jamais les fractures sociales n’ont été aussi considérables. La logique du système doit donc être remise en question. Mais peut-on humaniser le capitalisme ou faut-il le remplacer radicalement ?

Les alternatives existent, portées par un mouvement social à l’échelle mondiale depuis « l’autre Davos » en 1999. A l’initiative de cette manifestation, « altermondialiste » avant que le mot ne soit médiatisé, François Houtart ne cesse de lutter contre le néolibéralisme, générateur d’exploitation sociale et de destruction écologique.

S’il en appelle à la mobilisation, François Houtart rappelle dans cet ouvrage une exigence préliminaire : pour que les acteurs sociaux soient en mesure d’agir, il faut qu’ils aient conscience des mécanismes qui articulent les sociétés et de leur pouvoir de transformer celles-ci en profondeur.

 

La Taxe Tobin et la solidarité entre les nations
2002

taxe_tobinLa taxe sur les transactions de change, dite « taxe Tobin », fait beaucoup parler d’elle et a fait son entrée dans le débat politique. De déclarations aimables des chefs de gouvernements en enterrements de première classe par les ministres des finances, cette taxe se heurte à l’opposition résolue de ceux qui profitent de la spéculation : les banques, mais aussi les firmes multinationales, les compagnies d’assurances et autres fonds spéculatifs.

Objet de controverse chez les économistes depuis les années soixante-dix, elle est revendiquée aujourd’hui par de nombreuses ONG dans le monde. Elles y voient une première mesure contre la spéculation et une source supplémentaire de financement du développement. sous la pression des opposants à la mondialisation libérale, en particulier d’ATTAC, la taxe Tobin a fait son entrée dans le débat politique. De déclarations aimables des chefs de gouvernements en enterrements de première classe par les ministres des finances, cette taxe se heurte à l’opposition résolue de ceux qui profitent de la spéculation : les banques, mais aussi les firmes multinationales, les compagnies d’assurances et autres fonds spéculatifs.

La « taxe Tobin » mérite-t-elle tant d’éloges ou de critiques ? Partisan de la taxe, l’auteur n’en garde pas moins son esprit critique. Il analyse les problèmes qu’elle pose avec un souci de clarté pédagogique et de rigueur scientifique tout en proposant des modalités d’amélioration et d’application concrète.

 

 

Migrations

Vous trouverez ici les publications sélectionnées par la COTMEC se rattachant aux migrations.

 

Chronique d’un accueil controversé à Genève (1988-2008)
2008

chronique_accueilDepuis 1998, l’AGORA (Aumônerie genevoise œcuménique auprès des requérants d’asile et des réfugiés) accompagne, au nom des Eglises, des personnes qui, fuyant la violence, la misère ou d’autres maux, viennent demander la protection de la Suisse. Cet ouvrage est une chronique de ce qu’ils ont vécu dans le Centre d’enregistrement (CERA)

Durant une douzaine d’années, les aumôniers ont rendu visite aux requérants dans le Centre d’enregistrement (CERA) que la Confédération avait installé à Genève. Avec des bénévoles, ils ont également tenu une permanence dans local à proximité immédiate de ce Centre ou de son annexe occasionnelle, le « camp militaire ». Cet ouvrage présente une chronique de ce qui a été vécu en ces lieux et nous apparaît, avec le recul, comme une véritable aventure. une chronique d’un accueil controversé, avec les moyens du bord de la part de l’AGORA, face, trop souvent, à la défiance et au rejet de la part d’autorités à l’écoute des peurs d’une partie de l’opinion publique, attisées par certains politiciens. il se conclut par une réflexion sur l’hospitalité, le don, l’assistance spirituelle et le respect de la dignité humaine, à travers vingt ans de pratique de l’AGORA.

 

Dessins d’exil
2008

dessins_d'exilDepuis 19988, l’AGORA (Aumônerie genevoise œcuménique auprès des requérants d’asile et des réfugiés) accompagne, au nom des Eglises, des personnes qui, fuyant la violence, la misère ou d’autres maux, viennent demander la protection de la Suisse. Cet ouvrage présente les dessins d’exil réalisés par de nombreux requérants d’asile.

De 1993 à 2000, aumôniers et bénévoles ont tenu une permanence d’accueil dans un lieu insolite, un container de chantier, la « Casagora ». C’était tout près du Centre installé à Genève par la Confédération, où devaient s’enregistrer les demandeurs d’asile. C’est dans cette Casagora que de nombreux requérants ont réalisé ces dessins d’exil. Ils évoquent avec force ce que ces réfugiés ont laissé derrière eux, leurs souffrances, et leurs espoirs.

 

Vivre à Genève Informations pratiques pour les immigré(e)s non européen(ne)s
2007

Toute une série d’informations utiles aux personnes sans statut légal vivant à Genève, concernant divers aspects de la vie quotidienne: santé, assurances sociales, scolarité des enfants, etc

Cette brochure publiée en 4 langues (français, espagnol, portugais, anglais), est destinée aux personnes sans statut légal et à ceux qui les côtoient. Elle a été mise à jour en janvier 2007. A commander au CSSP,25 rte des Acacias, 1227 Acacias

 

Le Chameau dans la neige et autres récits de migrations
2007

chameau_neige1Cet ouvrage collectif retranscrit les histoires d’immigré.es ayant quitté leur pays pour venir en Suisse. Récits de vie, souvenirs, réels ou inventés, mais reflet d’un vécu dans un nouvel environnement et nostalgie de l’ancien.

Ces textes – issus du concours Encrages organisé par le Pour-cent culturel Migros, l’Académie Suisse pour le Développement et les Éditions d’en bas – sont l’œuvre de seize auteur-e-s, immigrés en Suisse ou qui ont migrés en Suisse : « On a quitté sa famille, ses amis, sa maison, sa langue, son pays. On fuit la guerre, la répression, la torture, les boulots minables, la précarité. Et on arrive dans le froid d’une langue inconnue, de codes indéchiffrables, dans l’hostilité bien ancrée déjà, dans la méfiance. Mais aussi dans le soulagement d’avoir sauvé sa peau, dans le bonheur de rejoindre les siens. »

 

Clandestinité oblige
2005

clandestinite_obligeCe livre raconte la profonde détresse d’une famille venue de Géorgie et de ceux qui la soutiennent. Comment la Suisse peut-elle ignorer les travailleuses et travailleurs qui n’ont d’autre choix que de demander l’asile ou de rester des travailleurs…clandestins?

« Une famille arménienne fuit l’oppression subie dans son pays, demande l’asile en Suisse puis glisse dans la clandestinité. Nous l’avons cachée et aidée pendant un an. Cette histoire s’est réellement passée, mais oubliez, car elle est illégale, dangereuse et morale. Faites comme si c’était une fiction. Ne cherchez pas d’éventuelles ressemblances avec des personnages ou des lieux connus, vous les trouveriez. N’envoyez pas les gendarmes à ma porte, je nierais en bloc. Et pourtant, malgré le délai de prescription non atteint, j’éprouve le besoin de la conter. Parce que j’en suis fière et que de telles histoires j’en suis persuadée, il en existe de nombreuses dans notre pays. Assis sur le banc de la vieillesse, nous serons des milliers à nous dire: « Une fois dans ma vie, j’ai fait preuve de courage »

 

Auto-organisation des réfugiés dans les camps à l’est du Zaïre 1994-1996
2004

refugie_camps_zaireCet ouvrage est un devoir de mémoire pour toutes les personnes qui ont vécu dans les camps et qui ont espéré retourner au Rwanda. Les auteurs y révèlent certains aspects de cette vie cachée en plein air où des milliers de femmes et d’hommes ne pouvaient exprimer leur opinion ou partager leur expérience. Ce livre est un témoignage et une trace de ces actions locales en portant une attention particulière sur le cas des enfants non-accompagnés. Il espère surtout interpeller les organisations humanitaires pour les amener à prendre davantage conscience de l’autre face du miroir et être plus efficace dans leurs interventions lors de catastrophes ultérieures que personne ne souhaite, mais qu’aucun acteur réaliste ne peut totalement exclure.

 

Voies Clandestines
2003

voies_clandestines« Les récits des clandestins sont tragiques, se répètent. leur similitude laisse entrevoir une volonté, voire un système. Ce système qu’il va falloir abattre. Mais c’est une autre histoire » Daniel de Roulet

Les sans-papiers sortent de l’ombre! Dans plusieurs pays européens, en France, en Italie, en Espagne et aussi en Suisse, des dizaines de milliers de femmes et d’hommes sans papiers sont engagés dans des luttes pour obtenir la régularisation de leur situation de séjour. Sortir de l’ombre, sortir de la précarité, dévoiler son caractère inacceptable et contraire au respect des droits de la personne, pour obtenir la reconnaissance de leurs droits et de leur dignité.

Les témoignages reproduits dans la première partie de ce livre apportent un éclairage particulièrement significatif sur les conditions d’existence quotidiennes, la souffrance et les angoisses vécue. Ils mettent en évidence les effets destructeurs, sur un plan individuel d’abord, d’une politique à l’égard des personnes de nationalité étrangère caractérisée tant par une répression et des contrôles policiers que par l’exploitation éhontée d’une force de travail malléable et corvéable à merci. Les contributions publiées en seconde partie braquent les projecteurs sur diverses facettes de la vie des Sans-papiers, leurs droits et leurs conditions de travail, ainsi que leur accès à la formation et la santé.

 

 

Afrique du Sud

Vous trouverez ici les publications sélectionnées par la COTMEC se rattachant à l’Afrique du Sud. Ces ouvrages sont disponibles pour emprunt ou en libre consultation à la COTMEC.

 

L’Eglise compromise ? La Fédération des Eglises protestantes de Suisse et l’apartheid (1970-1990)
2007

eglise_compromise« En tant qu’Eglise, nous sommes trop peu intervenus en faveur des victimes de l’apartheid et de ceux qui ont protesté contre cette injustice », déclarait le président du Conseil de la Fédération des Eglises Protestantes de Suisse (FEPS) en 2001. Fort de ce constat, l’historien Lukas Zürcher a mené l’enquête pour évaluer les raisons pour lesquelles la FEPS a manqué d’audace, voire s’est même parfois compromise avec le pouvoir en place en Afrique du Sud, au temps de l’apartheid.

Contre les recommandations prophétique d’autres Eglises protestantes nationales qui n’hésitèrent pas à dénoncer publiquement le racisme du régime Sud-Africain et de militer pour lui imposer des sanctions, la FEPS se contenta de proposer ses bons offices, fit profile bas sur les engagements politiques voire persista à maintenir des liens étroits avec des entreprises suisses en affaire avec Pretoria. Dans cet essai qui éclaire d’un jour neuf une page d’histoire de la Suisse, Lukas Zürcher montre minutieusement comment une parole forte issue de l’Evangile peut se diluer dans une «real politique» sans perspective. Une leçon d’hier pour demain, concernant la lutte contre l’injustice. Sur ce plan là, l’Eglise n’a pas su exprimer un prophétisme qu’il lui revient d’exercer par fidélité au mouvement dont elle est issue.

 

La Suisse et l’Afrique du Sud: 1948-1994
2007

kreis-suissafrikAlors que d’autres Etats ont pris des sanctions économiques contre le régime de l’apartheid, les autorités suisses ont défendu résolument leur point de vue, selon lequel l’Afrique du Sud est un pays comme les autres. De grandes entreprises suisses ont vu dans l’Afrique du Sud un partenaire économique attrayant, et parfois, elles ont profité des boycotts décidés. En outre, certaines forces politiques ont sympathisé ouvertement avec le régime du Cap.

Suscitée par le débat sur le comportement de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale, la demande d’une enquête historique sur le passé suisse pendant l’apartheid a été prononcée en 1997. C’est ainsi qu’est né le présent rapport, réalisé par le Fonds national suisse sur mandat du Parlement et du Conseil fédéral. Le rapport identifie les principaux acteurs, décrit les conditions juridiques ainsi que les perceptions mentales et étudie les attitudes au sein du domaine économique, toujours en focalisant en particulier sur le commerce de crédits, d’or, de diamants et de matériel de guerre.

Georg Kreis est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Bâle, et depuis 1993 directeur de l’Institut européen interdisciplinaire de la même université. Il a publié récemment un ouvrage sur l’Europe et ses frontières ainsi qu’une histoire de la neutralité dans les temps récents. Il a été membre de la Commission indépendante d’experts Suisse – Seconde Guerre mondiale.

 

Les relations économiques entre la Suisse et l’Afrique du Sud durant l’apartheid (1945-1990)
2005

afrique_sud_guex_etemad_bottComment les relations économiques entre la Suisse et l’Afrique du Sud ont-elles évolué entre 1945 et 1990 ? Quel rôle les banques et l’industrie helvétiques ont-elles joué dans le financement du régime de l’apartheid, dans l’écoulement de l’or sud-africain, ou encore dans les investissements effectués dans le cône sud de l’Afrique ? Les milieux dirigeants suisses ont-ils développé des liens particulièrement étroits avec les autorités de Pretoria ? L’attitude de la Suisse officielle a-t-elle été influencée par les sanctions internationales adoptées contre le régime d’apartheid ?

Cet ouvrage tente de répondre à ces questions, en se basant sur les archives qui ont été accessibles en Suisse et en Afrique du Sud. Sandra Bott est assistante en histoire à l’Université de Lausanne. Sa thèse de doctorat porte sur les relations économiques entre la Suisse et l’Afrique australe (Afrique du Sud, Zimbabwe) en comparaison avec les Etats-Unis (1910-1994). Sébastien Guex est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lausanne. Il a publié de nombreux travaux dans le domaine de l’histoire économique et sociale. Bouda Etemad est professeur aux Universités de Genève et de Lausanne. Ses recherches et ses publications portent sur l’histoire des relations Nord-Sud (XVIe-XXe siècles).

 

Suisse-Afrique du Sud: Relations économiques et politiques
1972

cetim_suisse-afriquesudCe livre, édité en 1972, constitue l’aboutissement de deux ans de recherches menées par un certain nombre de personnes préoccupées par les relations de la Suisse avec l’Afrique du Sud. Cet ouvrage dresse un état des lieux de ces relations et analyse le degré de participation de la Suisse au système d’apartheid. Suite à la publication de cet ouvrage, le Conseil Œcuménique des Eglises décidait de boucler tous ses comptes dans les banques incriminées.

 

 

Eglise – Religion

Vous trouverez ici les publications sélectionnées par la COTMEC se rattachant aux thèmes « Eglise » et « Religion ».

Le souffle d’une vie
2011

couv aurence le souffleGuy Aurenche évoque les phares de sa vie (Albert Camus, l’Abbé Pierre, Dom Helder Camara…), les procès qui ont marqué sa vie d’avocat (Les Irlandais de Vincennes, le général Aussaresse…), ses Combats pour les droits de l’Homme, de l’ACAT jusqu’à aujourd’hui, ses positions au sein de l’Eglise catholique, son inspiration biblique… Mais ce livre de conviction est centré sur son combat actuel : le CCFD. Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, qui va fêter ses cinquante ans tout au long de l’année 2011, est un organisme d’Eglise créé par la volonté de Jean XXIII, et qui exprime depuis un demi-siècle l’engagement concret de l’Eglise dans ce qu’on appelait jadis le tiers-mondisme, ce qu’on préfère appeler aujourd’hui le développement solidaire, qui reflète un des grands thèmes du Concile Vatican II :  » l’option préférentielle pour les pauvres « .

 

Pauvreté dans le monde: réflexions franciscaines
2007

pauvrete_mondeCet ouvrage regroupe une collection d’articles et de témoignages qui révèlent l’impact de la pauvreté dans le monde. Depuis 25 ans, Franciscans International, une ONG avec le statut consultatif général auprès des Nations Unies, s’engage et plaide au nom des plus pauvres et des plus vulnérables.

Ecrit par des experts d’organisations internationales de protection et de promotion des droits de l’homme, et par des Franciscains travaillant à la base dans le monde entier, cette anthologie unique évalue les défis et les politiques actuelles. Pauvreté dans le Monde – Réflexions Franciscaines inclut aussi des réflexions sur des sujets qui trouvent un terrain commun autour de la pauvreté, comme la migration humaine, le développement et l’environnement. A travers cet ouvrage, c’est un appel fort qui est adressé à toute la communauté internationale, afin que changent les structures qui créent, maintiennent et exploitent la pauvreté.

 

Un Temps pour la Création de Dieu un appel aux Eglises Européennes
2006

temps_pour_creationLe Réseau Chrétien Européen pour l’Environnement (ECEN) fondé en 1998 rappelle et développe dans cet ouvrage son appel aux Eglises pour l’instauration d’un Temps pour la création.  Publié par la Conférence des Eglises européennes, cette brochure de l’ECEN peut être commandée à Oeku Eglise et environnement, case postale 7449, 3001 Berne ou sur le site: www.oeku.ch

 

Sanctoral
2006

guy_musy_sanctoralEcrites par le père Guy Musy, dominicain de Genève, ces courtes méditations font référence à plusieurs passages bibliques au cours de l’année liturgique.

Publié aux Editions Parole et Silence, ce recueil reprend les courtes méditations parues dans la chronique Evangile et Vie du l’Echo Magazine.

 

Esquisses
1998

andre_folAu fil des semaines, André Fol est appelé à tracer dans le journal Le Courrier (Genève) une « esquisse » sur un sujet qui a retenu son attention; dans le cadre de son travail d’aumônier à la prison tout d’abord, puis plus largement par rapport aux questions d’actualité.

Ce livre rassemble donc des billets traitant de sujets très divers. Ce qui les réunit, c’est l’intention de leur auteur: tenter de formuler brièvement une réflexion en toute liberté. S’il y a une touche critique dans ces « esquisses », notamment à l’égard de l’Eglise, c’est une « critique de l’intérieur », qui ne renie jamais le lien de solidarité qui unit l’auteur à elle. Il en va de même pour la critique que celui-ci peut manifester à l’égard de la société.

La parution de ce livre répond à l’initiative de l’Association de Lecteurs du Courrier, suite au large succès que rencontres la rubrique « Esquisses ». André Fol, prêtre depuis 1968, a exercé son ministère dans le cadre de l’Atelier œcuménique de théologie, de la COTMEC ainsi que de l’aumônerie de prison.

 

Fredy Kunz: Alfredinho et le peuple des souffrants
1991

freddy_kunzMichel Bavarel, journaliste, a effectué de nombreux reportages dans le Tiers-monde. Il vit à Genève. Il nous livre ici le récit de sa rencontre, en 1983, avec Frédy Kunz, ministère de prêtre de Crateus, dans le Nordeste du Brésil

J’ai rencontré pour la première fois Frédy Kunz en 1983, au cours d’un reportage au Nordeste du Brésil. Au milieu de quelques centaines de compagnons affaiblis parl a faim, il poussait une brouette de glaise sur l’un des chantiers d’urgence ouverts aux victimes de la sécheresse. Frédy – on l’appelle là-bas  » Alfredinho  » – avait alors 63 ans. C’était sa manière d’exercer son ministère de prêtre à Crateus. Un ministère qu’il avait commencé en vivant au milieu des prostituées, comme le relate L’Anesse de Balaam. Avec ses compagnons de chantier – et d’autres – Alfredinho a fondé la Fraternité du Serviteur souffrant. Pour révéler à ceux qui ne savent pas lire, qui ne vont pas à l’église, qui n’ont pas de travail, aux laissés-pour-compte, le mystère du Christ qui, en eux, purifie le monde de ses immondices.

 

Théologie de la libération
1974

theologie_liberationCet ouvrage présente une réflexion, à partir de l’Evangile et de l’expérience d’hommes et de femmes engagés dans le processus de libération en Amérique latine. Cette réflexion théologique est née de l’effort commun pour faire disparaître la situation d’injustice et construire une société différente, plus libre et plus humaine. La route de l’engagement libérateur est aussi celle des chrétiens.

Il ne s’agit pas d’élaborer une idéologie pour justifier des positions déjà prises; il ne s’agit pas non plus d’une recherche fiévreuse de sécurité devant les questions fondamentales qui se posent à la foi, ni de forger une théologie d’où se déduirait une politique. Il s’agit de se laisser juger par la parole du Seigneur, de penser notre fois, de rendre plus authentique notre amour, de justifier notre espérance, à l’intérieur d’un engagement qui se veut plus radical, plus total, plus efficace. Il s’agit de repenser les grands thèmes de la vie chrétienne au milieu du changement radical de perspectives que nous vivons aujourd’hui et dans la nouvelle problématique qu’entraîne ce changement. Tel est le but de ce que l’on appelle « la théologie de la libération ».